À cinq ans ma mère m'a dit : "tu es comme moi, tu n’es pas douée pour le dessin".

À huit ans, elle m'a inscrite à l'atelier de peinture libre d'Arno Stern.

Ma vie entière en a été bouleversée : bonheur vital de l'expression picturale et de la création.

J'y ai peint plusieurs fois par semaine jusqu’à mes trente ans bien passés.

Selon les règles du lieu, toutes mes peintures d'alors appartiennent à cet atelier et y sont restées.

J’ai continué seule à peindre et occasionnellement à sculpter, quittant la pure expression pour m’inscrire dans une démarche artistique.

Ma peinture s'est nourrie de rencontres (Pierre Baqué, Etienne Yver, et moultes artistes ici et là rencontrés), d'immersion et de culture artistique.

J'ai veillé avec rigueur à maintenir mes maturations techniques au service de l'émotion cernée. Je ne cherche pas à ce que ma peinture ressemble aux peintures que j'aime, je la veux émotivement juste. Comme une nécessité.

Au fil des ans, un nombre toujours croissant de gens me pousse à exposer. J’ai décidé d'y répondre présente.